mardi 12 février 2013

Assad affirme que son régime "ne cèdera pas" aux pressions en Syrie


Le président syrien Bachar al-Assad affirme que son régime ne cèdera pas aux "pressions" dans le conflit qui oppose ses troupes aux rebelles.
Le chef de l'Etat syrien, qui depuis le début de la guerre dit vouloir écraser la rébellion à tout prix, a réaffirmé que la Syrie "ne renoncera pas à ses principes", malgré les "pressions" et les "complots", selon l'agence officielle Sana.

Ces déclarations interviennent au moment où le chef de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, réclame une réponse claire de Damas à sa proposition de dialogue et que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon presse le gouvernement syrien d'y "répondre positivement".
A la frontière avec la Turquie, pays qui soutient la rébellion, au moins treize personnes, dont trois Turcs, ont été tuées et une trentaine d'autres blessées par l'explosion d'une voiture piégée selon Ankara, soit l'attentat le plus meurtrier dans cette zone en 23 mois de crise.

A la frontière avec la Turquie, pays qui soutient la rébellion, au moins treize personnes, dont trois Turcs, ont été tuées et une trentaine d'autres blessées par l'explosion d'une voiture piégée selon Ankara, soit l'attentat le plus meurtrier dans cette zone en 23 mois de crise.
L'explosion, provoquée par un véhicule portant une plaque d'immatriculation syrienne, s'est produite dans le no man's land qui sépare le territoire turc du poste frontière syrien de Bab al-Hawa, contrôlé par les rebelles.
Il s'agit de l'incident le plus grave à la frontière entre les deux pays, autrefois alliés, depuis la chute en octobre d'un obus tiré par l'armée syrienne sur un village turc, qui a tué cinq civils turcs et fait craindre un embrasement de la région.
Selon un haut responsable du Conseil national syrien, Abdel Basset Sayda, l'attentat était programmé pour coïncider avec le passage d'une délégation de haut-dirigeants de l'opposition syrienne à la frontière.
Dans le nord de la Syrie, le barrage stratégique de l'Euphrate, le plus grand de Syrie, dont le lac artificiel irrigue des milliers d'hectares, a été pris par des rebelles islamistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Il s'agit "de la plus grande perte économique pour le régime depuis le début de la révolte", selon cette organisation qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires à travers la Syrie.
Dans l'espoir de mettre fin aux violences quotidiennes qui ont fait plus de 60.000 morts depuis près de deux ans, le chef de l'opposition Ahmed Moaz al-Khatib a maintenu lundi son offre de dialogue sous conditions, tout en regrettant n'avoir reçu "aucune réponse claire" du régime.
Dans l'espoir de mettre fin aux violences quotidiennes qui ont fait plus de 60.000 morts depuis près de deux ans, le chef de l'opposition Ahmed Moaz al-Khatib a maintenu lundi son offre de dialogue sous conditions, tout en regrettant n'avoir reçu "aucune réponse claire" du régime.
"Il n'y a eu aucun contact officiel jusqu'à présent, avec aucune partie", a-t-il déclaré à la presse au Caire. "J'adresse un dernier message au régime pour qu'il essaie de comprendre la souffrance du peuple syrien, parce que la révolution continuera et ne s'arrêtera jamais", a-t-il plaidé.
En dépit des critiques au sein de son propre camp, M. Khatib s'était dit prêt à entamer des discussions directes avec des représentants du régime au sujet du départ du président Assad.
Damas a indiqué refuser un dialogue sous conditions.
L'offre de M. Khatib avait reçu l'aval des Etats-Unis et de la Ligue arabe mais surtout des deux alliés de la Syrie, la Russie et l'Iran. Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, a d'ailleurs salué la voix "sage", "raisonnable" et "modérée" de M. Khatib, dans un entretien au quotidien syrien proche du pouvoir Al-Watan.
Sur le terrain, l'armée a bombardé sans relâche les poches rebelles, notamment aux portes de Damas.
Cette proposition "est une occasion à ne pas manquer, une chance de passer d'une logique militaire dévastatrice à une approche politique prometteuse", a declaré M. Ban devant le Council on Foreign Relations. "C'est une offre courageuse (..) je demande instamment au gouvernement syrien et au Conseil de sécurité d'y répondre positivement".
Sur le terrain, l'armée a bombardé sans relâche les poches rebelles, notamment aux portes de Damas.
Dans un type d'attentat de plus en plus courant, 14 membres des services syriens du renseignement ont été tués lundi dans une double attaque suicide à la voiture piégée dans le nord-est du pays, selon l'OSDH qui recense au total 111 morts dont 31 civils dans les violences, lundi.
La plupart de ces attentats ont été revendiqués par les jihadistes du Front Al-Nosra, considéré par Washington comme une "organisation terroriste" et qui a connu une ascension fulgurante sur terrain.
Accueillis à bras ouverts dans la Syrie rebelle, ces jihadistes se sont toutefois accrochés à plusieurs reprises récemment avec des villageois, a constaté un journaliste de l'AFP.





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